Avant de procéder au semis, la question de l'inoculation se pose. L'application d'un inoculant sur les semences d'edamames est la même que sur le soja destiné au battage ou sur d'autres légumineuses.
Ceci vaut tout particulièrement pour les edamames thermophiles. Si vous utilisez des semences saines que vous semez lors d'une « météo de t-shirt » à environ 4 cm de profondeur dans un sol chauffé et légèrement humide en les tassant uniformément, vous n'avez rien à craindre – sauf éventuellement une sécheresse ou des chutes de grêle ;)
En cas de levée tardive, la mouche des semis, les oiseaux et les champignons du sol ont bon jeu. Des jours précieux s'écoulent avant qu'on ne puisse effectuer le premier passage à la hache. Dans des conditions optimales, en revanche, les dommages de nuisibles restent le plus souvent limités.
Mieux le champ est préparé, moins les exigences auxquelles doit répondre le semoir sont élevées. Une bonne préparation du lit de semence est par ailleurs une condition de base pour la gestion des mauvaises herbes.
Tous les semoirs monograin sont adaptés, à condition que :
Cependant, s'appuyer sur la technologie ne suffit pas pour réussir ses semis : il est primordial de procéder avec le plus grand soin et, avant tout, de choisir le bon moment.
Afin de prolonger la fenêtre de récolte, certains distributeurs directs commencent le semis sur des sites chauds sous film plastique dès la fin du mois de mars. D'habitude, le semis est effectué entre fin avril et début juin, quand le sol commence à bien chauffer (12 °C à 4–8 cm de profondeur à titre indicatif). Il est surtout important que la chaleur se maintienne, au moins pendant les 5 ou 6 jours suivant le semis, jusqu'à ce que la germination ait commencé. Quand les premières feuilles sont établies, les plantes résistent même aux gelées tardives. Les edamames ont un potentiel étonnant à repousser à l'aisselle des feuilles et peuvent ainsi supporter aussi des épisodes de grêle.
Grâce à la récolte précoce des gousses immatures, on peut également réussir les semis très tardifs. Dans les régions chaudes, nos variétés sont semées avec succès jusqu'en juillet, il arrive alors que la récolte se prolonge jusqu'en octobre.
L'edamame n'est pas une féverole. Le semis est effectué le moins profond possible – ceci pour que le germe puisse rapidement se frayer un chemin vers le haut, même en cas de battances ou de vagues de froid – et aussi profond que nécessaire – ceci pour que les grands grains soient suffisamment alimentés en eau en vue de la germination. Cela implique que tous les grains doivent être en contact avec le sol humide. Si la profondeur de semis et le recompactage sont réguliers, on peut effectuer un passage de herse étrille à l'aveugle au bout de 4 jours malgré le semis relativement en surface. Mais, attention : ne pas passer la herse étrille trop tard, les germes épigés sont très sensibles avant que les premières feuilles n'apparaissent !
Une différence essentielle avec le soja destiné au battage réside dans la densité de semis réduite. Actuellement, nous semons 25 grains par m2 et nous envisageons de descendre à 20. Plus au Sud, où les plantes se ramifient encore davantage, on peut même tendre à 15 plantes par m2. Les edamames ont un énorme potentiel de ramification et les plantes isolées vigoureuses développent un grand nombre de gousses. Rien que les tarifs des semences, qui sont élevés, suggèrent de réduire le plus possible la densité de semis. Le seul inconvénient consiste en une plus forte pression des mauvaises herbes.
Selon la méthode de binage envisageable, l'interligne peut varier.
On peut supposer que l'interligne standard est de 50 cm. Nos interlignes sont actuellement de 75 cm, ce qui nous facilite un peu le sarclage. Dans de bonnes conditions, nos variétés arrivent à couvrir sans problème ces interlignes larges.